L’eau et l’agriculture : un équilibre fragile face au changement climatique
L’agriculture consomme plus de 70 % de l’eau douce disponible dans le monde. Cette dépendance devient critique face au changement climatique. Sécheresses, stress hydrique et conflits d’usages menacent la sécurité alimentaire. Comprendre et trouver des solutions est essentiel.
Produire sans compromettre l’eau, c’est préparer l’avenir.

L’eau, moteur invisible de l’agriculture mondiale
L’eau est le socle de la production agricole. Sans elle, aucune culture ne peut prospérer. Selon la FAO (Food and Agriculture Organization of the United Nations), 2 700 milliards de m³ d’eau sont prélevés chaque année pour irriguer les champs. Cela représente 70 % de l’eau douce mondiale utilisée par l’agriculture.
Certaines cultures sont particulièrement gourmandes. Le riz, le maïs ou le coton exigent des volumes d’eau énormes. Ces besoins accentuent la pression sur une ressource déjà limitée.
Mais les situations diffèrent selon les régions. En Inde, l’agriculture consomme près de 90 % de l’eau disponible. En Europe, la moyenne tourne autour de 30 %. Pourtant, certains pays méditerranéens dépassent 60 %.
En France, l’agriculture représente environ 45 % des prélèvements d’eau douce. Ces prélèvements sont surtout concentrés l’été. Or c’est aussi la période où les cours d’eau et les nappes souterraines sont les plus vulnérables.
Quand le climat accentue la pression
Le changement climatique bouleverse cet équilibre fragile. Les sécheresses se multiplient.
Les vagues de chaleur sont plus longues et plus intenses.
En 2022, l’Europe a connu sa pire sécheresse depuis 500 ans. En France, plus de 90 départements ont subi des restrictions d’eau. Les cultures ont souffert, mais aussi les écosystèmes.
Les projections sont alarmantes. D’ici 2050, près de 5 milliards de personnes pourraient vivre dans des zones en stress hydrique sévère. L’agriculture devra s’adapter pour nourrir la population mondiale.
Sinon, la production alimentaire et la biodiversité seront menacées.

Quelles solutions pour une irrigation durable ?
Des solutions existent pour réduire la pression. Elles passent par la technologie, l’innovation et les pratiques locales.
- Optimiser l’irrigation, le goutte-à-goutte, les sondes d’humidité et la programmation intelligente permettent d’économiser entre 20 et 50 % d’eau.
- Adapter les cultures, choisir des variétés résistantes à la sécheresse et diversifier les plantations
réduit la demande. - Valoriser les eaux non conventionnelles, La réutilisation des eaux usées traitées reste faible
en Europe (seulement 2 %). Pourtant, le potentiel est énorme. - Restaurer les sols et les paysages. Des sols vivants retiennent mieux l’eau. Les haies,
les zones humides et l’agroforesterie renforcent la résilience face au climat.
Ces leviers ne suffiront qu’avec une gestion collective et durable de la ressource.
Préserver l’eau pour nourrir demain
L’agriculture est à un carrefour. Elle doit nourrir une population mondiale en croissance, mais avec moins d’eau disponible. C’est un défi colossal. Produire plus avec moins est possible. Cela demande une transformation profonde des pratiques agricoles. Cela exige aussi une mobilisation de tous : agriculteurs, institutions, entreprises et citoyens. Préserver l’eau, c’est préserver la vie. C’est garantir la sécurité alimentaire. C’est protéger la biodiversité. C’est aussi assurer un avenir durable pour les territoires.
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